Les radiateurs électriques ont pendant longtemps souffert d’une mauvaise réputation. Jugés trop gourmands en matière de consommation, ils étaient assimilés à de lourdes factures et un confort thermique moyen. Les progrès technologiques ont permis de largement améliorer le bilan énergétique de ces dispositifs. L’arrivée du radiateur à inertie sur le marché a d’ailleurs totalement changé la donne. À l’inverse du radiateur électrique traditionnel qui lui chauffe de manière très rapide et très forte, ce type de chauffage est beaucoup moins agressif.
Comment ça marche ?
La chaleur est d’abord produite par une résistance dans le cœur de chauffe de l’appareil. Elle est ensuite restituée et diffusée de manière progressive dans la pièce. Plusieurs facteurs interviennent dans la capacité du radiateur à accumuler la chaleur et à la libérer avec douceur. Ce phénomène correspond à l’inertie. Le radiateur à inertie sèche s’oppose au radiateur à inertie fluide par l’absence de liquide dans son système.
Les différents matériaux du corps de chauffe
Pour le cœur de chauffe, il y a 3 types de matériaux couramment utilisés qui permettent une bonne accumulation de la chaleur :
L’acier ou l’aluminium
La montée en température est rapide. Le prix des radiateurs à inertie en aluminium est généralement plus abordable. En revanche, ils restituent la chaleur pendant moins longtemps que les autres matériaux.
La fonte
La fonte permet une montée en température assez lente ce qui favorise le phénomène d’inertie dans la restitution. Ces très bonnes performances ont un seul aspect négatif : des radiateurs lourds et volumineux.
La céramique et autres pierres naturelles
Céramique, lave, stéatite ou encore marbre, les radiateurs à inertie en pierre associent très bonnes performances énergétiques et volume faible.
Les radiateurs à inertie sèche qui effectuent une montée en température lente peuvent être améliorés avec un film chauffant en façade. Cet ajout entraîne une production de chaleur plus rapide avant que le corps de chauffe ne prenne définitivement le relais. Il s’agit alors d’un radiateur à inertie à double corps de chauffe. Cette fonction améliore ainsi considérablement le confort thermique.
Le poids du radiateur joue un rôle important dans sa capacité à emmagasiner la chaleur. Plus il est lourd, plus ses facultés de stockage seront importantes. Si cela complique un peu l’installation, installer un radiateur à inertie au poids important est un gage de très bonnes performances énergétiques.
Le mode de diffusion de la chaleur
Deux modes de diffusion de la chaleur sont possibles pour les radiateurs à inertie :
- Par rayonnement via la technologie infrarouge
- Par convection ou circulation de l’air
Une grande partie de la chaleur est diffusée par rayonnement. Les radiateurs peuvent également capter l’air froid sur leur partie inférieure et le chauffer par convection. Ils le diffusent ensuite par le haut.
Puissance de l’appareil
Il sera important de choisir un radiateur à inertie sèche qui répond à vos besoins énergétiques. Le dimensionnement devra être réalisé avec précision pour éviter une consommation excessive ou à l’inverse, un manque de confort thermique.
Pour vous aiguiller, un radiateur à inertie sèche affichant une puissance de 1000 W permet de chauffer confortablement à 20°C une pièce de 15m2 dont l’isolation est performante. Il faudra tabler sur un appareil de 2000 W dans le cadre d’une habitation ancienne dont l’isolation est partielle, voire inexistante.
Taille, puissance et nombre de radiateurs seront conditionnés par la superficie de votre logement et son isolation.