fuites thermiques
Rénovation
Le 23/05/2019 • 5 min

Fuites thermiques dans la maison : où sont-elles ?

Votre maison est ancienne et n’a pas été rénovée récemment ? Elle est probablement sujette aux fuites thermiques. Ces déperditions de chaleur entraînent une surconsommation d’énergie et peut rapidement vous coûter cher. Pour faire des économies tout en préservant l’environnement, il est nécessaire de corriger ces défauts d’isolation. Mais encore faut-il savoir où les fuites thermiques sont situées.

Comment identifier les zones sujettes aux fuites thermiques ?

Commencez par faire réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour identifier les points d’amélioration. Pour vous aider à déterminer les zones d’où proviennent les déperditions de chaleur, il est aussi possible d’utiliser un détecteur de fuites thermiques. Depuis l’extérieur de la maison, la caméra thermique vous permettra de visualiser les parties de votre habitation par lesquelles s’évacue la chaleur. Elles seront colorées en rouge sur l’écran.

Si vous n’avez pas accès à ce type de matériel, vous pouvez simplement utiliser la flamme d’une bougie que vous approcherez des sources possibles de fuites thermiques (comme les fenêtres, l’angle entre le mur et le plafond, etc.).

Enfin, sachez que l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a analysé les éléments de la maison les plus sujets aux fuites thermiques :

Déperditions d'énergie dans la maison

Le toit, la première source de fuites thermiques

Entre 25 et 30% des déperditions de chaleur auront pour origine la toiture de la maison. Étant plus léger, l’air chaud va naturellement monter et finira par s’échapper logiquement par les combles et la toiture. Il fait ainsi plus fréquemment chaud à l’étage qu’au rez-de-chaussée. De la même manière, l’étage va accumuler la chaleur de l’été car la toiture subit plus d’ensoleillement. Il est donc nécessaire de faire vérifier en premier lieu l’isolation de ses combles, qu’ils soient aménagés ou non. Une solution de rénovation adaptée sera alors identifiée pour améliorer l’isolation du plancher et des rampants sous la toiture.

Les murs, l’autre point faible

Après la toiture, ce sont les murs qui voient disparaître entre 20 et 25% de la chaleur de la maison. Les murs anciens, en pierre, en parpaing et non isolés ne retiendront pas l’énergie qui va s’évaporer, vous obligeant à chauffer plus pour un meilleur confort. Pour résoudre cette situation, l’isolation des murs devient indispensable. Pour éviter de réduire la surface habitable, misez sur l’isolation thermique extérieure (ITE).

Le sol de la maison à l’origine du froid

Que votre habitation soit dotée d’un sous-sol ou non, le rez-de-chaussée est en contact direct avec une zone froide. Cela peut alors représenter jusqu’à 10% des pertes énergétiques de la maison. Une bonne isolation du sol permettra à la fois d’améliorer le confort en réduisant les pertes de chaleur, de limiter les nuisances phoniques et de réduire les remontées d’humidité. Le type d’isolation sera à déterminer en fonction de la structure de la maison : y’a-t-il un garage, un sous-sol ou un vide sanitaire ? Quel est le revêtement du rez-de-chaussée ? Etc.

Des menuiseries à revoir

Les portes et fenêtres de la maison peuvent souvent être l’autre point délicat. Si vos menuiseries sont en simple vitrage, qu’elles sont abîmées, de mauvaise qualité, mal entretenues ou mal posées, elles peuvent être à l’origine de 10 à 15% des fuites thermiques. Investir dans des fenêtres à double ou triple vitrage vous permettra de mettre fin à cette perte de chaleur. Renseignez-vous au préalable auprès de votre mairie car le Plan Local d’Urbanisme de votre commune peut imposer un certain type de matériaux et de couleurs pour les menuiseries.

Les ponts thermiques et les petites fuites d’air

Les ponts thermiques correspondent à une rupture entre les matériaux et les parois de la structure de l’habitation. Ce sont par exemple les intersections entre les façades et les planchers, les toitures ou les sols. Plus votre habitation sera bien isolée, plus les ponts thermiques pourront être à l’origine des pertes de chaleur. Pour remédier à cela, la solution la plus efficace consiste à mettre en place une isolation thermique par l’extérieur (ITE). Mais il est également possible d’isoler chaque pont thermique individuellement, avec une efficacité plus réduite.

Enfin, de nombreuses petites zones peuvent être à l’origine de grosses pertes de chaleur : autour des prises électriques, de l’éclairage, des seuils de portes, de la hotte aspirante, de la ventilation, de la cheminée… Pour réduire ces déperditions, pensez au calfeutrage, à la pose de joints ou l’injection de mousse polyuréthane.

Pour conclure, sachez que des aides à la rénovation énergétique existent, notamment pour améliorer l’isolation thermique de votre habitation. Demandez conseil au centre FAIRE le plus proche de chez vous avant de débuter vos travaux.