Chaque année au début de l’hiver, nous faisons tous le constat de l’augmentation du prix des énergies. La facture de fioul, de gaz et même d’électricité est de plus en plus chère. Pourtant, il est possible de réaliser des économies d’énergie (donc d’argent) en améliorant l’isolation de sa maison. Mais par où commencer ?
Avec la baisse des températures, la facture de chauffage augmente parfois très vite ! Le confort thermique et la consommation énergétique sont d’ailleurs les deux premières causes d’insatisfaction des Français liées au logement (selon le baromètre Qualitel d’octobre 2017). Réduisez vos dépenses énergétiques et améliorez votre confort en optimisant l’isolation thermique de votre habitation, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison.
Mieux connaître les origines des fuites thermiques de la maison
Près de ⅔ des habitations actuelles ont été construites avant 1974 et bénéficient d’une isolation moindre, comparées aux constructions récentes (Source ADEME), puisqu’il n’existait alors pas de réglementation thermique.
Dans ce type d’habitation, les zones de la structure à l’origine des pertes d’énergie et de chaleur sont multiples. Entre 25 et 30% de la chaleur va s’évaporer par la toiture, tandis que les portes et fenêtres verront disparaître 10 à 15% de l’énergie.
Pour baisser sa facture de chauffage, il est donc impératif d’avoir une bonne isolation de la maison !
Isolation des combles et de la toiture
L’ADEME précise bien que près de 30% des pertes de chaleur proviennent du toit de la maison. C’est donc la partie de l’habitation à isoler en priorité, qu’il s’agisse de combles aménagés ou non, pour faire des économies d’énergie.
L’isolation des combles pourra être réalisée de différentes manières. En cas de combles perdus, une isolation par soufflage sera idéale. L’isolant est projeté sur la surface au sol disponible des combles. Les pièces de l’étage ne subiront plus les fortes chaleurs de l’été et le froid de l’hiver.
Si vos combles sont aménagés ou aménageables (c’est-à-dire qu’un adulte peut y tenir debout), vous devrez opter pour des panneaux en plastique alvéolaires ou biosourcés, ou des rouleaux de laine minérale (de verre ou de roche). Fixés sous les rampants de la toiture, ils créeront une isolation optimale pour un meilleur confort thermique.
Isoler les murs par l’extérieur
Les murs de la maison sont le deuxième élément par lequel près de 25% de la chaleur de l’habitation va se perdre (Source ADEME). Vous devrez donc aussi penser à l’isolation des murs. Si les pièces sont conséquentes, l’isolant pourra être appliqué entre le mur et les plaques de plâtre (ou placo), sous la forme de rouleaux ou de panneaux. Mais si vous êtes limités en surface, la solution de l’isolation thermique extérieure (ou ITE) sera parfaite. Rapides et pratiques à mettre en place, des panneaux seront fixés sur les murs extérieurs avant d’être recouverts avec un enduit de finition ou un bardage. Votre façade sera alors rénovée par la même occasion.
Ne pas faire l’impasse sur les menuiseries et les tuyauteries
Pour réaliser des économies de chauffage, pensez aussi à vos portes et fenêtres, car 10 à 15% de la chaleur est perdue par ces ouvertures. Vérifiez donc leur performance thermique. Choisissez plutôt du double ou du triple vitrage pour réduire à la fois les pertes de chaleur en hiver et à la nuit tombée et pour diminuer les nuisances sonores extérieures. Installez également des volets isolants que vous fermerez le soir, assurant ainsi une isolation en plus autour des ouvertures.
Enfin, n’ignorez pas l’isolation des tuyauteries. Certains réseaux d’eau chaude sanitaire transitent souvent par le sous-sol et le garage, zones non chauffées. La chaleur de l’eau transportée va fortement baisser jusqu’au robinet si les tuyaux ne sont pas correctement isolés. Cela vous obligerait alors à consommer plus d’eau, en attendant qu’elle soit suffisamment chaude.
Des aides financières pour faciliter les travaux d’isolation
Pour vous aider à améliorer l’isolation de votre maison, tout en faisant des économies d’énergie, il existe plusieurs types d’aides financières.
Vous pourrez bénéficier du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) pour l’isolation de la toiture et des murs extérieurs, à condition de faire appel à un artisan certifié RGE.
Selon vos revenus, vous pourrez également prétendre à l’éco-prêt à taux zéro, qui peut être une aide non négligeable pour étaler la dépense liée aux travaux.
L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) accorde aussi des subventions, sous conditions de ressources, tout comme certaines collectivités territoriales (région, département, communauté de communes, etc.).
Les travaux de rénovation énergétique dans une habitation de plus de 2 ans bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5% (contre 10% pour les constructions de moins de 2 ans).
Des entreprises comme les fournisseurs d’énergie, la grande distribution ou les enseignes pétrolières proposent différentes primes, dans le cadre d’une obligation définie par l’État et baptisées Certificats d’Économies d’Énergie (Prime CEE). Comparez les offres pour un même type de travaux avant de signer le devis d’un professionnel RGE. Les montants peuvent varier d’un organisme à l’autre.
Pour en savoir plus sur les aides dont vous pourriez bénéficier, renseignez-vous auprès du conseiller FAIRE le plus proche de chez vous.
Enfin, n’oubliez pas qu’en améliorant votre habitation via une rénovation énergétique, vous allez valoriser votre bien. Ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on envisage de revendre sa maison dans les prochaines années !